MOURIR POUR RENAÎTRE

25 janvier

Bonjour vous ! Cela fait un moment que je n'ai pas pris le temps de venir vous parler par ici. Si vous me suivez sur Instagram, vous savez que j'ai pris du recule cette semaine car j'étais dans une passe émotionnelle très difficile. J'ai encore un peu du chemin à faire pour être au top de ma forme, mais j'avais envie de vous parler de cette expérience, car je sais que cela me fait autant de bien qu'à vous. (Merci d'être là !)



Depuis 1 mois, je suis passée par toutes sortes de phases émotionnelles. La tristesse, l'incompréhension, la dépression, la peur, et même la dépendance affective.
J'ai cherché à comprendre d'où cela venait. Tout vas bien dans ma vie ! J'ai trouvé le boulot qui me passionne (même si j'ai quelques solutions à apporter pour qu'il soit encore plus passionnant), j'ai des ami(e)s en or, j'ai un chéri merveilleux et très compréhensif, j'ai une famille présente, et je voyage comme j'en ai toujours rêver.

J'ai dépassé mes peurs, j'ai tellement grandie. Je me suis affirmée, j'ai retrouvé toutes mes capacités, ma confiance en moi. J'ai réussie à accepter mon corps et à m'aimer. J'ai arrêté de me voir comme une petite fille, pour me voir enfin comme une femme. J'ai réussie à prendre l'avion, à partir loin de chez moi vers l'inconnu, sans angoisser ! Cela peut vous paraître anodin, mais c'était chose impossible pour moi il y à quelques mois. Je suis sortie de ma zone de confort comme jamais je ne l'ai fait, je me suis surpassée !

Alors, pourquoi être mal ? Pourquoi toute cette souffrance ?


Je n'arrivais pas à comprendre. Alors je m'acharnais. J'essayais de me combattre, de combattre ces émotions. J'étais contre moi, je m'auto-sabottais ! Je ne voulais pas me laisser de temps, je voulais aller mieux immédiatement, ne pas faire souffrir mes proches, je me disais que tout était de ma faute.

Je n'arrivais plus à être bien dans mon couple, car j'avais peur de tomber dans la dépendance affective (et c'est ce que j'ai fait d'ailleurs). Je cherchais de l'amour chez l'autre, car je n'arrivais pas à en trouver en moi. J'avais beaucoup trop d'attente, je pensais que l'autre était la solution à mes problèmes, que s'il me montrait qu'il m'aime alors tout irait mieux.

Même physiquement c'était invivable, j'ai eu l'impression de vivre ce mois de janvier dans les vapes, dans un vertige permanent. J'ai perdu du poids et des boutons sont apparut sur mon visage alors que je n'en ai jamais d'habitude.

Je voulais me débrouiller toute seule, ne plus donner ma confiance par peur d'être blessée, d'être abandonnée, rejetée. Et puis j'étais tellement mal que je me suis résolue à aller voir ma kinésiologue. Une femme formidable qui m'a énormément aidée, et qui m'a fait comprendre à quel point je m'en voulais et je me faisais souffrir toute seule. Je n'arrivais pas à lâcher le passé, je me disais que si ma dernière relation s'était terminée c'était à cause de moi, alors que la fautive dans cette histoire ce n'était pas seulement moi, que je n'avais pas à porter le poids de cette séparation. J'ai surtout compris que je projetais toute mes peurs dans ma vie, j'avais peur de refaire les mêmes erreurs dans mon couple, et je me créais des problèmes toute seule.

Au niveau du travail, j'ai été débordée en décembre et j'ai pris beaucoup de retard. Je voyais donc mon travail comme une contrainte et plus comme un plaisir. J'ai d'ailleurs toujours du retard et je sens que cela me provoque du stress.


La nuit dernière, j'ai vécue une expérience assez particulière. Je me suis réveillée à 4h du matin, avec des nausées à cause de l'angoisse, et une envie de mourir. Une émotion tellement forte, ingérable, insoutenable. J'ai essayé de la vaincre, dans ma tête c'était "pourquoi tu ressens ça, arrête immédiatement, tu n'as pas le droit, tu fais souffrir les autres à cause de ton mal être". Mais vous vous en doutez, cela n'a pas fonctionné. Alors j'ai changé de discours, et j'ai modifié mes pensées : "Ok, j'ai envie de mourir? Alors j'accepte de mourir. J'accepte cette émotion profondément. Je laisse la partie en moi qui veut mourir s'en aller" et là, je me suis endormie.

Ce matin était donc un réveil difficile, mais ensuite j'ai lu le post d'Aurore Widmer, et j'ai compris. Le voici :

"Ce pont que j'ai traversé des dizaines de fois au Pérou me rappelle à quel point il est effrayant d'accepter de passer d'une rive à l'autre. Accepter de faire mourir une part de soi. De s'autoriser à ne plus se définir. Et puis ne plus se reconnaître. Penser que le calme que nous percevons enfin n'est pas naturel. Ou que notre confort matériel n'est plus ce qui nous importe.

Ce qui nous freine est la peur de modifier notre personnalité, ce petit Moi que nous nous sommes créé au fil des années. Par peur d'être rejetés, nous laissons nos parents, nos proches et la société nous façonner alors que notre être divin lui a déjà compris que la vérité se trouve ailleurs.
Dans l'Amour. Dans le cœur.

T'es-tu pardonné d'avoir grandi ? T'es-tu autorisé d'avoir évolué ?
Qui autre que toi te donnera l'autorisation de passer le pas de la porte pour retrouver ta liberté ?
Prends ma main.
Allons-y."


Une synchronicité assez impressionnante. Alors, je suis encore dans des émotions assez négatives, mais je sais que j'ai la solution. Oui, je ne me suis plus reconnue, car j'ai fait un énorme pas en avant. J'ai trouvé la paix, et cela m'a tellement fait peur. Car j'ai peur de ne plus avoir de but maintenant que je suis comblée. J'ai peur de perdre le sens de ma vie, maintenant que j'ai tout. Alors il faut que je me laisse du temps. Que je sois compréhensive envers moi-même. Que je pense à moi avant tout. Et si je ne me donne pas d'amour, comment je peux en donner aux autres, comment je peux lui en donner, à lui? 

Le message que j'ai aujourd'hui, c'est aime toi. Aime toi comme tu n'aimes personne d'autre, aime toi du plus profond de toi même, sois ton meilleur ami, sois compréhensif envers toi comme tu le serais envers les autres. Dis toi "je t'aime". Laisse toi le temps.

Merci d'avoir lu ce pavé, et merci de votre soutien, de votre présence 💛


Amour,

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3 COMMENTAIRES

  1. Je t'apporte tout mon soutien ��
    Ce mélange d'émotions & d'incompréhension m'est familier et ce n'est pas simple à gérer !
    Je te souhaite le meilleur et que tu arrives à te recentrer et accepter que tu as le droit au bien-être, bonheur ��

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  2. Ton texte est très touchant...je connais aussi cette sensation d'avoir "tout" et de se sentir malheureux quand même, c'est très culpabilisant parce qu'on se dit "de quel droit je me plein alors que certaines personnes donnerait n'importe quoi pour un quart de ce que j'ai". Lautosabotage, je connais aussi ...tellement dur à gérer et tellement destructeur. Le tout est d'apprendre à lâcher prise, et aussi à s'aimer comme tu le dis si bien. L'amour c'est vraiment la clé, et l'amour de soi avant tout :)

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  3. Je suis touchée par ton texte, et par le recul dont tu fais preuve par rapport à tout ça. J'espère que tu as trouvé l'apaisement

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